C’est mercredi 8 janvier que le biopic consacré au grand couturier Yves Saint Laurent arrive dans nos salles. Réalisé par Jalil Lespert, il s’agit du cinquième long-métrage sur Yves Saint Laurent, interprété cette fois par Pierre Niney.

Le génie de la mode débute son parcours à l’Ecole de la chambre syndicale de la couture parisienne avant de faire la rencontre qui lance sa carrière : Michel de Brunhoff. C’est le directeur de Vogue France qui le présenta à Christian Dior, permettant à Yves Saint Laurent de faire ses premiers pas comme assistant dans la prestigieuse maison de haute couture.

L’autre grande rencontre de sa vie est Pierre Bergé, interprété dans ce biopic par l’excellent Guillaume Gallienne, également très présent au cinéma en ce moment avec son propre film : Les Garçons et Guillaume, à table.  Pierre Bergé devient alors le compagnon et l’associé professionnel d’Yves Saint Laurent.

Pierre Niney (Yves Saint Laurent) et Guillaume Gallienne (Pierre Bergé)

A la mort de Dior en 1957, Yves Saint Laurent se voit confier la succession et passe aux commandes de la marque à seulement 21 ans. C’est alors avec une grande modestie et beaucoup d’appréhension que celui que l’on présente à l’époque comme le petit génie de la mode réalise son premier défilé en tant que directeur artistique de la prestigieuse maison Dior.

On y découvre alors son ascension, avec son premier défilé qui reste dans les lignes de Christian Dior, puis son premier coup de génie avec sa collection trapèze en 1958 et en particulier sa robe mondrian en hommage à Piet Mondrian, qui rencontre un incroyable succès notamment à Londres. C’est en ouvrant un livre qu’il eût d’un coup l’idée de ces motifs géométriques. Il s’est également inspiré d’autres artistes comme Picasso, Van Gogh et Braque pour ses lignes.  

Robe Mondrian - Yves Saint Laurent

Sa deuxième plus grande crainte, c’est l’armée. En plein cœur de la guerre d’Algérie et avec ses origines algériennes, Yves Saint Laurent ne souhaite vraiment pas être appelé. Il est alors hospitalisé au Val de Grâce suite à une dépression, ce qui lui coûte un licenciement par la maison Dior et se voit remplacé par Marc Bohan.

A 24 ans, il se lance dans une nouvelle aventure pour créer la maison de haute couture Yves Saint Laurent avec Pierre Bergé. Le film nous présente alors son quotidien, sa relation avec les médias, ses départs à Marrakech loin de toute agitation médiatique pour dessiner chaque collection deux fois par an, et ses dérives dans sa vie privée.

Pierre Niney et Guillaume Gallienne, tous deux de la comédie française, sont formidables dans ce film. Deux interprétations magistrales pour des rôles vraiment pas évidents à appréhender. D’autant que la plus grande partie du film concerne le côté noir d’Yves Saint Laurent. On est saisi par la prestation de Pierre Niney qui incarne plus qu’il n’imite, au point même de toucher Pierre Bergé sur le tournage. La ressemblance entre l’acteur et Yves Saint Laurent n’est d’ailleurs pas que physique puisque c’est à 21 ans que Pierre Niney devient le plus jeune pensionnaire de la Comédie Française à l’âge où Yves Saint Laurent devient directeur artistique de la maison Dior. On y retrouve également Charlotte Le Bon en muse de la maison YSL, la canadienne qui s’est fait connaître sur Canal+.

Des robes authentiques, sorties des musées, ont été utilisées pour les défilés du long-métrage. Les lieux également sont authentiques, avec l’appartement personnel du couple Saint Laurent – Bergé au 5 avenue Marceau, ainsi que l’atelier et le Jardin Majorelle à Marrakech. Même la véritable paire de lunettes d’Yves Saint Laurent a été portée par l’acteur Pierre Niney.

Yves Saint Laurent, un film que l’on vous invite vivement à aller voir dans les salles à partir du mercredi 8 janvier.