Pour les inconditionnels du Stade, dont votre serviteur, c'est en fin d'année 2013 que nous avons connu la misère.

Jugez-en plutôt : à domicile, défaite contre le Connacht, avant-dernier de la ligue Celte, victoire étriquée contre Oyonnax, qui tenait encore à la 70ème son seul bonus défensif de la saison, victoire chanceuse contre Bègles-Bordeaux, qui loupe la balle de match; à l'extérieur, défaite logique à Grenoble, et surtout défaite sans bonus, sans envie et sans âme á Bayonne.

Plus que les résultats, parfois soumis aux caprices des rebonds du ballon ovale, c'était bien la manière qui inquiétait, et l'absence apparente de motivation.

Un fidèle lecteur, probablement aussi superstitieux que je le suis, m’avait même contacté en me reprochant d'avoir apporté "la scoumoune" aux Rouges et Noirs, par mes articles par trop dythirambiques après les victoires contre Saracens et Toulon. J'ai fait mon mea culpa, reconnaissant que mon ton par trop optimiste, voire triomphaliste, avait pu susciter la colère des Dieux du rugby...

J'essaierai donc de garder l'humilité nécessaire pour célébrer les victoires contre Clermont et Saracens. Et dire simplement tout le plaisir qu'il y a à voir le Stade retrouver cet engagement physique et cette intelligence situationnelle, la férocité des avants et la vivacité des trois-quarts, qui lui avaient fait défaut depuis si longtemps.

Mais comment diable peut-on passer en une semaine de match aussi pauvre en contenu que celui livré à Bayonne à des prestations haut de gamme contre le premier du championnat Francais, puis le premier du championnat Anglais?

Splendeurs et Misères de l'épopée collective, seul Guy Novès et ses adjoints ont peut-être un embryon de réponse...

Mais pour la semaine prochaine, ne retombons pas dans la misère : soyons bien vigilants avant d'aller jouer chez les Zèbres de Parme pour clôturer en beauté les phases qualificatives - Guy a bien martelé le messages à ses joueurs.