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O Toulouse, o moun païs !
Si l'on voulait illustrer par un match ce que signifie "la glorieuse incertitude du sport", on choisirait certainement ce Toulon-Toulouse joué au Stade Vélodrome de Marseille.
Car avant le match, entre Toulon caracolant en tête du championnat de France, dominateur en Coupe d'Europe, et son armada de stars, et Toulouse revenu péniblement dans le Top6 après un début de saison catastrophique, éliminé en Coupe d'Europe, avec son jeu encore bien hésitant, on ne donnait pas cher de la peau des Rouge et Noir du Sud-Ouest, d'autant plus que la citadelle marseillaise avait été imprenable depuis 4 ans!
Et lorsque les Toulousains furent menés 18-0 à la trente-troisième minute, que Fickou, qui était le plus tranchant des arrières stadistes, se blessa grièvement juste après, on se dit que la cabane était tombée sur le chien!
Heureusement, sur un contre, Médard passait en revue toute la défense toulonnaise, et envoyait Doussain marquer pour ramener le score à 18-7 juste avant la mi-temps.
Le discours de Guy Novès dans les vestiaires, demandant aux joueurs de se lâcher et de se faire plaisir, a changé le match. Il résonnait comme un écho à notre chronique de début de saison : ne plus jouer avec la peur de perdre, mais l'envie de gagner!
Et de fait Toulouse a joué son plus beau rugby depuis bien longtemps, souverain en conquête, étincelant en attaque, donnant le tournis á un équipe toulonnaise dépassée par les événements, encaissant 3 essais et un cinglant 27-6 en deuxième période.
"Une victoire sur laquelle on peut construire", déclaraient les entraîneurs stadistes à la conférence d'après-match. Une victoire aussi qui fait un bien fou sur le plan comptable, les Rouge et Noir ont fortement consolidé leur place dans le top6, à cinq journées seulement de la fin des phases qualificatives.
Ne boudons pas notre plaisir et citons ici une fameuse maxime rugbystique : "les grandes équipes ne meurent jamais" !