Comme il entraînera le XV de France après la Coupe du Monde, ce match-là était bien le dernier de Guy en Rouge et Noir. Sic transit gloria rugby!

Bien sûr, nous avons tous rêvé d'un dernier match au Stade de France, avec un ultime Brennus pour couronner sa carrière d'entraîneur. Mais les Dieux du rugby en ont décidé autrement, nous y reviendrons plus loin.

 

Il est difficile de trouver les mots justes pour exprimer la profonde gratitude pour tous ces bonheurs partagés avec le Stade Toulousain sous l'ère Novès. Un palmarès exceptionnel, probablement sans équivalent au monde dans un sport collectif!  10 titres de champion de France (13 finales disputées), et 4 titres de champion d'Europe (6 finales disputées), vingt demi-finales consécutives. Un taux de victoire dans les finales qui flirte avec les 75%, marque de fabrique de Novès, de sa haine viscérale de la défaite et de sa capacité à amener chacun des joueurs de son équipe à donner le meilleur de lui-même au moment le plus important. 

 

Cette extraordinaire capacité managériale est sans aucun doute la principale raison d'une longévité sans égale: entre ses années joueur et ses années entraîneur, Novès aura passé quarante ans de sa vie au Stade Toulousain. 

Ajoutons à ces qualités une grande habileté avec les journalistes, avec un art consommé pour prendre toute la pression des media et permettre à ses joueurs de se concentrer uniquement sur les aspects sportifs du match à venir. 

 

A l'heure de l'au revoir, comme tous les supporters, nous ressentons beaucoup d'émotion et de gratitude, et nous souhaitons à Guy Novès le meilleur pour ses nouvelles fonctions de sélectionneur de l'équipe de France, qu'il prendra la prochaine saison. Avec lui à la tête des Bleus, on voit bien le XV Tricolore aller au bout lors de la Coupe du Monde 2019, qui se déroulera au Japon! 

 

Quant à la demi-finale, on a envie d'écrire simplement "Bonjour tristesse". Le résultat est certes plutôt logique sur l'ensemble du match, mais il aurait pu sans problème être en faveur des Toulousains, qui menaient d'ailleurs 12-11 à huit minutes de la fin du match. Ils ont su rivaliser en conquête et s'appuyer sur une défense de fer, et ce sont d'ailleurs les Rouge et Noir qui ont marqué le seul essai du match, sur un très bel enchaînement de jeu, leur permettant de passer devant au score début de la deuxième mi-temps. 

 

Qu'a-t-il manqué au Stade pour arriver en finale? Plus de réussite sur les pénalités pour Mc Alister, qui laisse 8 points en route, alors que Clermont a passé tous ses points. Plus de précision sur le jeu au pied, qui n'a pas été précis ou suivi de montée défensive  suffisante, permettant aux Auvergnats de remettre la pression, et de dominer la rencontre en occupation. Plus de fraîcheur physique enfin, on a senti sur les dix dernières minutes, quand il fallait renverser le score, que les Toulousains manquaient de gaz.

 

La saison finie pour les Rouge et Noir, souhaitons de voir une belle finale entre Clermont et Paris, en attendant avec impatience les débuts de la Coupe du Monde en Septembre!