Le 6 mars dernier, le fabricant chinois Meizu a annoncé son arrivée sur le territoire français. La nouvelle n’a surpris personne puisque la volonté de s’attaquer à de nouveaux marchés avait déjà été évoquée lors de la grand-messe de l’électronique grand public, le CES de Las Vegas. Cette annonce s’accompagnait de la présentation du MX3, smartphone au positionnement haut-de-gamme, chose plutôt rare pour une marque chinoise entrant sur un marché.

Meizu, firme créée il y a un peu plus de dix ans, est relativement peu connue du grand public hexagonal. Elle a décidé de soigner son arrivée avec un smartphone au design épuré, des bords fins et arrondis, embarquant une version d’Android spécialement développée pour l’occasion adoptant le « flat design » à l’image de ce qu’Apple propose avec iOS 7. Le design n’est pas sans rappeler les iPhone 3G/3GS, mais arborant un très bel écran de 5.1 pouces et d’une résolution de 1800 x 1080 pixels. La prise en main est aisée, mais on peut regretter la disposition du contrôle du volume sur le flanc gauche. Les composants sont de bonnes factures, les processeurs étant produits par Samsung, et l’appareil photo de 8 mégapixels étant lui conçu par le japonais Sony. Plusieurs versions sont disponibles à savoir 16, 32 et 64 Go, mais seules les 32 et 64 Go disposeront de la technologie sans contact NFC.

Certains pourront d’ailleurs regretter l’absence de port micro-SD, mais l’absence la plus notable est la non-prise en charge de la 4G. Bien que cette dernière - et même la 3G parfois - ne soit pas entièrement déployée sur le territoire, elle est maintenant devenue un véritable argument marketing de la part des opérateurs, tel Bouygues qui ne manque pas de mettre en avant la qualité de son réseau 4G. Une absence difficilement compréhensible puisqu’un smartphone, qui plus est haut de gamme, est supposé nous accompagner quelques années. Et ses concurrents directs que sont le Samsung Galaxy S4 et l’iPhone 5S sont tous deux compatibles avec la 4G. Un manque que Meizu se devra de corriger s’il veut s’installer durablement dans l’Hexagone.