Dire que Jean Paul Gaultier est un show man est un gentil euphémisme. Le créateur dont les défilés ont toujours été marqués par une grande créativité scénique, a présenté son dernier défilé de prêt-à-porter dans une ambiance joyeuse et festive, selon son habitude.

L’enfant terrible de la mode, comme il fut surnommé dès ses débuts, n’a pas pour autant renoncé à la mode. Il continuera à faire de la Haute Couture. Quand on pense que celle-ci permet une recherche plus avancée que le prêt-à-porter qui est surtout destiné à être produit en série et vendu en boutiques, ce n’est pas très surprenant. D’autant plus que Jean-Paul Gaultier avait débuté sa carrière en tant que couturier.

Serait-ce un signe que la Haute Couture reprend de nouveau le dessus, après des années de doutes et de remises en question ? On le souhaite vivement car cette spécificité française, ce label unique, est l’expression d’une créativité qui permet à la mode du monde entier, d’évoluer et non pas, comme le disent certains, de se reposer sur une nostalgie d’un passé révolu.

En attendant, en pleine Fashion Week - qui a pour vocation de nous présenter ce que nous porterons l’été prochain - Jean Paul Gaultier a fait défiler des silhouettes fidèles à son univers. Car plus qu’une collection, ce sont les symboles chers à son cœur qui ont fait le show sur le podium du Grand Rex : L’univers autour de Miss France, les  footballeurs et leurs épouses, les rédactrices mode internationales, avec toujours la mise en scène correspondante. Quant aux codes de la maison Gaultier, ils étaient bien présents : le masculin-féminin, les seins coniques, la marinière et le célèbre packaging du parfum décliné en sac à main. Sans oublier une silhouette incarnant Yvette Horner et son accordéon, une autre référence incontournable qui a contribué aux moments festifs des présentations de Jean Paul Gaultier tout au long des années.

Il ne nous reste donc plus qu’à attendre la suite que nous réservera le créateur toujours inspiré, avec sa collection Haute Couture en Janvier prochain.

Crédits photo : Patrice Stable p/o Jean Paul Gaultier