Des modèles entre véritables humains et conquérants d’une nouvelle aire, des volumes surprenants… Bienvenue dans le monde de Julius, novateur et déroutant.

Dès le début du défilé, l’atmosphère y était, des sons de tremblements cinglants et sourds résonnaient aux quatre coins de la salle, et déstabilisaient nos sens avant l’arrivée du premier modèle. Dans cette collection, les contrastes de volumes se jouent des proportions humaines. Des doudounes ultra-gonflantes, avec  des jeux de matelassages et des capuches surdimensionnées, englobaient le haut du corps. Les jambes, au contraire, étaient couvertes par des leggings moulants, surmontés de shorts en cuir, ou bien par des pantalons bordés de multiples poches.

Une vision insolite se profila devant les spectateurs: La silhouette de l’homme était déstructurée par des ajouts de prothèses incrustées dans tes tops. Les corps se voyaient transformés, avec des épaules saillantes ou des avant-bras massifs et rectangulaires. Des pulls étirés et des vestes trop longues allongeaient le torse et donnaient aux mannequins l’allure d’un être nouveau, et décidé, tout droit sorti de la planète Julius. Ce monde essentiellement noir proposait des blancs rosés, adoucissant ce paysage sombre et prenant.

Toute la singularité des créations Tatsuko Horikawa s’observe dans des collections souvent monochromes. Il faut bien l’admettre, l’emploi d’une couleur unie laisse place à des coupes travaillées, toujours porteuses d’un esprit effronté.