Cette année, le créateur mexicain Antonio Ortega a su apporter un rayon de soleil à la fashion week parisienne. Avec un défilé nommé « Impression-nisme urbain » le designer nous laisse deviner le thème de sa collection, naviguant entre passé et présent.

C’est une explosion de couleurs, des tenues éclectiques et des femmes souriantes et épanouies que nous avons vu défiler en ce 28 janvier, pourtant pluvieux.  Pour l’été 2015, Antonio Ortega a choisi de regrouper toutes les images qui l’ont marqué ou impressionné, et de les conjuguer dans une collection festive et osée.  Des jeux d’impressions textiles viennent animer chaque tenue, des extraits de bandes dessinées, des graffitis de rue ou encore des références picturales deviennent des motifs, se mélangent et racontent une histoire aux spectateurs. Chaque pièce de cette collection est conçue de manière complexe. Les lacets, les œillets, les ceintures, se mêlent aux matières satinées, voire luisantes, qui contrastent avec des soies sauvages ou du tweed. La silhouette féminine n’est jamais entravée par les vêtements chez Antonio Ortega. Des étoffes légères composent des robes longues à fines bretelles, des blouses bouffantes ou encore des shorts taille basse.  Le ventre est souvent dénudé et la poitrine suggérée sous des voilages transparents. La femme d'Antonio Ortega  assume complètement son corps et sa féminité.

Cette joie de vivre et cette volonté d’évoluer loin des conventions sont symbolisées par des coiffes circulaires, portées par certains modèles, pour représenter une aura de liberté.  Le créateur fait une apparition en mini-short et sandales, chaleureux et énergique; ce n’est pas l’hiver qui lui fait froid aux yeux. Au-delà de la mode, c’est une véritable démarche artistique qu’il nous expose avec le désir de susciter en nous des sensations et des émotions.

Si le courant impressionniste a provoqué tant de bruit à l’époque, c’est par ce que des hommes se sont totalement débarrassés des carcans du passé pour montrer au monde leur propre vision de la réalité. Pas étonnant que ce mouvement inspire Antonio Ortega qui puise dans son environnement urbain pour créer un univers tout à fait unique qui ne s’inscrit dans aucune catégorie.