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A Toulouse, Chloé Moglia valse entre ciel et terre
La danseuse Chloé Moglia, qui pratique l’art de la suspension au bout d’une longue perche mobile en des lieux variés, sera au Théâtre Sorano de Toulouse le 18 mai. L’occasion de découvrir une véritable méditation sur la pesanteur et la légèreté.
Chloé Moglia - crédit JohannWalter
A l’heure où le « spectacle vivant » et les arts du cirque sont reconnus comme des arts au plein sens du terme, l’événement « OUT ! » va célébrer dans la joie la fin de saison du Théâtre Sorano, à Toulouse. Evénements festifs et performances vont animer les allées Jules Guesde et les alentours pendant trois jours, du 18 au 20 mai. Le clou d’entre eux étant peut-être l’événement qui fera office d’ouverture, le jeudi 18 mai, à 12h30 puis à 19h15. ChloeÌ Moglia présentera son spectacle « Horizon », créé en 2013, et représenté dans divers lieux symboliques, dont l’église Saint-Eustache à Paris, en 2014.
Depuis 2011, cette danseuse parcourt la France en présentant ses activités artistiques auprès d’un large public. Spécialiste des arts martiaux et de la suspension, elle a proposé environ 500 représentations depuis son premier spectacle « Nimbus », créé en 2007. Cette artiste exceptionnelle sait associer les capacités physiques de telles performances à une réflexion intellectuelle ; ses spectacles donnent à voir, mais aussi à penser.
Ainsi, la vision de Chloé Moglia dans « Horizon » peut-elle s’apparenter à une méditation corporelle sur la légèreté et la pesanteur, le terrestre et l’aérien. Suspendue à 6 mètres au-dessus du sol au moyen d’une perche recourbée, l’artiste s’enroule autour d’elle, plane et fait la planche dans l’air comme on la fait sur l’eau. Ne se retenant que par une seule main, parfois, la jeune femme brave la mort. Mais elle ne s’arrête pas à des considérations faciles sur la beauté du risque, ou la grâce du corps féminin. Ses performances physiques font naître un autre type de réflexion. La suspension est vue ici dans sa dimension temporelle : « Le temps donne également l’impression de se suspendre tant on en vient aÌ€ lâcher les impressions du passeÌ comme les idées sur le futur pour se focaliser davantage sur l’infini déploiement du présent », observe-t-elle.
La suspension, explique Chloé Moglia, nous apprend à rester vivant, et pour cela à faire deux choses : ne jamais lâcher, et lâcher toujours, l’idéal étant de savoir passer de l’un à l’autre. En regardant cet oiseau humain évoluer dans le ciel de Toulouse, le 18 mai, les spectateurs pourront méditer sur une philosophie qui nous invite à tenir bon, en toute légèreté.