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Wonder Woman : la super-héroïne de Charles Moulton revient au cinéma
Dans ce dernier opus signé Patty Jenkins, le quatrième film de l’univers DC, la relève féminine de Batman et Superman est assurée par Wonder Woman. Une nouvelle adaptation à découvrir à partir du 7 juin.
Après Batman vs Superman sorti en 2016 et Man of Steel trois ans plus tôt, c’est à une héroïne – et pas des moindres - que s’attelle DC Comics. Il s’agit du premier film mettant en scène une super-héroïne depuis Elektra, sorti en 2005 ; et pourtant, la « tendance super-héros » est en vogue. Ces personnages hors du commun rassurent, intriguent, captivent. En quelques années, il a été possible d’assister à un nombre croissant de films relatant leurs aventures sur le grand écran.
Cette fois, c’est au tour de Wonder Woman de se faire une place dans un univers plutôt masculin. Mais son histoire n’est pas neuve. Dès 1941, elle vint rivaliser avec les deux super-héros déjà existants : Superman, né en 1933, et Batman, apparu pour la première fois en 1939. Ce pari de féminisation était l’œuvre du psychologue Charles Moulton, de son vrai nom William Moulton Marston, qui, las de ne pouvoir assister qu’aux exploits de héros masculins, eut alors l’idée de dessiner la toute première héroïne de comic.
Dans cette nouvelle adaptation de la scénariste américaine Patty Jenkins, le spectateur assiste à la genèse de cette super-héroïne, depuis ses débuts sur son île natale de Themyscira, jusqu’à ses exploits dans le monde « réel », un monde déshumanisé par la première guerre mondiale.
Le film commence doucement, portant une attention toute particulière aux paysages baignés de soleil de l’île. Afin de trouver le décor idéal pour y planter Themyscira, la chef décoratrice française Aline Bonetto, qui s’était notamment illustrée dans les longs métrages de Jean-Pierre Jeunet et avait obtenu un César pour Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain, s’est attelée à une longue recherche : quarante-sept lieux, dans de nombreux pays, ont été étudiés. L’équipe a finalement opté pour l’Italie et la côte amalfitaine, qui traduisait parfaitement l’atmosphère divine de l’île.
C’est en ce lieu que se déroulent les entraînements des Amazones, ces guerrières que rien n’arrête. A coups de ralentis soigneusement maîtrisés, les scènes de lutte s’enchaînent sous les yeux émerveillés de la jeune héroïne, Diana, plus tard dévoilée sous le nom de Wonder Woman, dont le tempérament fougueux se dévoile sans tarder.
Les péripéties se succèdent ensuite dans un rythme plus soutenu. L’atmosphère évolue peu à peu, tel le déroulement d’une fresque, d’un univers paradisiaque à une ambiance sombre, presque angoissante. La réalisatrice délaisse ainsi les prairies verdoyantes et la mer bleutée pour un décor gris, froid, dramatique.
Le choix du producteur Charles Roven de transférer l’intrigue en 1918, à l’aube de l’armistice, permet de développer une problématique qui tient lieu de fil rouge tout au long du film : ce conflit que Diana pensait être l’œuvre d’un dieu, Arès, se révèle avoir des causes multiples, au premier rang desquelles la cruauté humaine. Une leçon toujours actuelle, pour un film qui devrait plaire aux amateurs de comics et de super-héros. Il sera suivi par Justice League, dans les salles en novembre prochain. Gal Cadot, qui incarne Wonder Woman depuis Batman vs Superman, y jouera de nouveau son personnage.
Photos Warner Bros