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Mode
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Tony Ward : une collection hommage à New York

« En matière de mode, tout se fait à Paris »… c’est sur ce constat que l’équipe du couturier libanais Tony Ward, a une fois de plus établi ses quartiers dans un showroom cosy à côté des Champs-Elysées pendant la Fashion Week parisienne, pour présenter la nouvelle collection prêt-à-porter printemps-été 2015.

 

A première vue, on a du mal à croire que ces robes somptueuses soient produites en série, même limitée. Plus qu’un prêt-à-porter, c’est une semi-couture que nous donne à voir Tony Ward. Car ces modèles sont tous réalisés dans les ateliers basés à Beyrouth, dans la pure tradition couture. Tout aussi exigeant que pour sa ligne Haute Couture, le créateur fait appel aux meilleurs fournisseurs européens pour ses tissus, dentelles et broderies voire à ses propres équipes quand il a une idée précise en tête. Ce visionnaire est un tel adepte du fashion-forward et du forward en général - « en avance sur la mode » ou « en avance », tout simplement-  qu’il a fait de cette notion le titre de son tout nouveau magazine. A l’écoute de son temps et inspiré par ses nombreux voyages, il ne se laisse pas enfermer dans les traditions. Avec sa ligne Haute Couture qui lui sert de laboratoire, il réussit à réinterpréter et à renouveler les codes par des prouesses techniques, tout en gardant la façon classique et artisanale qui définit cette section élitiste depuis toujours.

 

Car Tony Ward n’est pas à proprement parler un nouveau venu dans ce monde baigné d’élégance et de glamour qu’il nous présente à travers sa collection. Né dans le sérail, d’un père tailleur célèbre, et ayant étudié à l’Ecole de Chambre Syndicale, c’est chez Lanvin (époque Montana) puis chez Dior (époque Ferré) et Chloé (époque Lagerfeld) qu’il acquiert les bases indispensables de la couture. Surnommé « l’architecte du détail », il se dit influencé par les formes et les volumes tout en accordant une importance majeure à la lumière et aux effets qu’elle produit.

La ligne du printemps/été 2015 porte clairement l’empreinte de cette signature : baptisée Skyline, à l’image des lignes de gratte-ciels qui se détachent du ciel new-yorkais, la collection fait montre d’un impressionnant équilibre dans la construction des robes : longilignes, les silhouettes sont extrêmement fines et élancées. Toutes portent en filigrane le thème de ces lignes du paysage urbain de New York : que ce soit en filaments brodés, en bandes horizontales ou sous forme de rubans cousus, garnissant le bas des jupes, le message est apposé avec discrétion et s’intègre en douceur dans les créations.

Dans son hommage appuyé à New York, Tony Ward a même su transposer la lumière du spectacle nocturne de cette métropole fascinante sur quelques-unes de ses robes, par le choix d’un tissu scintillant de cristaux dont les reflets bougent au gré des mouvements de la silhouette.

Courtes et chic, les robes cocktail se présentent soit très ajustées, recouvertes de dentelles ou avec un buste étroit en dentelle rebrodée et une jupe ample, dans des satins ou tulles en superpositions.

Les robes longues, sublimes et romantiques, démontrent un savoir-faire couture encore plus poussé, avec des tulles rebrodés, des bustiers tout en paillettes, des boléros en guipure pour n’en décrire que quelques-unes. Et comme pour prolonger l’effet de lumière passant par ses silhouettes, Tony Ward a puisé dans sa palette de couleurs, des nuances tout en transparence, subtiles en gris perle ou pastels. Sans oublier le noir, qui s’accommode de tous les décors, tout comme un beau violet qui apporte une petite note théâtrale, sans excès et tout en justesse.

 

Rares sont les couturiers qui réussissent à séduire une clientèle de tous horizons. Tony Ward, en poussant très loin sa réflexion et en présentant des robes modernes et glamour à la fois, semble prouver le contraire. Parions que cette collection-là plaira à toutes les femmes, de tous âges et de toutes les cultures, qui ont juste envie d’être sublimes.