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Stade Toulousain : un mal pour un bien ?
Retour sur une saison décevante pour le Stade Toulousain, éliminé de la course à la qualification. Mais avec des raisons d'espérer pour les Rouge et Noir, dès la saison prochaine...
La défaite contre le Racing, synonyme d'élimination, est à l'image des matches précédents des toulousains. Ils ont dominé outrageusement la seconde période, campant dans le camp adverse pendant la dernière demi-heure. A quatre reprises, par Fickou, Huget, Camara, Bézy, ils ont franchi la ligne d'essai, sans que celui-ci soit accordé. Et lorsque Médard marqua à deux minutes du coup de sifflet final, McAlister manqua d'un cheveu la transformation qui aurait offert un match nul bien mérité... Comme un symbole de toute cette saison, où le Stade a souvent dominé ses adversaires sans scorer dans ses temps forts, pour au final s'incliner de peu devant une équipe plus réaliste.
La plupart de nos confrères mettent en avant le côté historique de cette élimination. Nous préférons y voir la fin d'un cycle commencé en 1994 lorsque Bouscatel et Novès arrivèrent dans le club, fin de cycle que l'on pressentait dès 2013, soit pour les trois dernières années du mandat de Novès. Mais aussi les prémices du commencement d'un nouveau cycle, avec le départ de nombreux joueurs emblématiques, la montée en puissance de jeunes joueurs formés au club et l'arrivée de quelques talents choisis par le nouveau manager Ugo Mola.
Que tout change pour que rien ne change !
Que rien ne change, c'est le vœu des fidèles supporters du Stade Toulousain. Que rien ne change, c'est conserver le jeu à la Toulousaine qui, ne l'oublions pas, se base d'abord sur un pack d'avants dominateur en conquête, privilégie le mouvement, la vitesse et le jeu debout, et sait s'adapter au mieux au jeu proposé par les adversaires. La fameuse "intelligence situationnelle", chère à Pierre Villepreux qui fut un joueur et un entraîneur emblématique des Rouge et Nour, et qui s'applique aussi bien à la stratégie qu'à la tactique !
Les résultats viendront de surcroît, nous ne doutons pas que dans le cycle qui s'annonce le Stade ramènera de temps en temps le Brennus ou la Coupe d'Europe sur la place du Capitole.
Nous avons été privilégiés lors du cycle précédent par un palmarès exceptionnel, unique dans le rugby français. Qu'on en juge : de 1994 à 2013, le Stade a toujours disputé les demi-finales, soit vingt demi-finales consécutives, avec 11 finales et 9 Brennus ! Et dans le même temps, 6 finales européennes et 4 titres de champion, qui font de Toulouse le club le plus titré d'Europe, devant Leinster et Toulon qui ont été sacrés 3 fois.
La fin de ce cycle est marquée par l'absence de finale depuis 2013, et la non qualification de cette année n'en est que le point d'orgue.
Que tout change ? Pas vraiment nécessaire, à y regarder de près !
Changement de joueurs ? Il y a certes un changement naturel et un passage de génération. Après Servat, Jauzion et Bouilhou il y a quelques années, après Clerc et Poitrenaud en 2016, le Stade va voir partir à la fin de la saison son emblématique capitaine Dusautoir mais aussi Johnston, Steenkamp, Albacete et McAlister. Des leaders de jeu et une expérience des rencontres éliminatoires précieuses pour le collectif. Mais le Stade, dans sa plus pure tradition, a su préparer les leaders de demain et faire éclore les nouveaux talents : à Maestri, Bézy, Doussain, Fickou et Médard de prendre les clefs du camion. A Aldegheri, Marchand, Baille, Cros et Bonneval d'incarner la relève ! A ce groupe prometteur d'intégrer les recrues de talent qui ont choisi de rejoindre les Rouge et Noir, du pilier All Black Faumuina au jeune arrière Ramos, en passant par Pointud, Dupont, et Holmes !
Changement de dirigeant ? René Bouscatel arrive en fin de mandat, il assurera une transition en douceur, qu'il rempile pour deux ans afin de former son successeur ou qu'il exerce d'autres fonctions au sein de l'équipe dirigeante. Une présidence exceptionnelle, marquée d'emblée par un quadruplé historique alors que le club était au bord de la faillite quand il est arrivé. Une présidence exceptionnelle, marquée par des titres nombreux pour trois générations de joueurs : 94-99, 2001-2005, 2008-2012. Une présidence exceptionnelle, marquée bien sûr par le choix initial de Novès, le choix de le faire évoluer du poste d'entraîneur à celui de manager, et d'assurer le renouvellement de ses adjoints. René Bouscatel peut être fier de son bilan. Le changement à venir, quelle que soit la forme qui sera adoptée, se fera, n'en déplaise à une certaine presse, dans la continuité.
Changement de modèle économique ?
Un ajustement, plutôt, mais pas besoin de révolution. La Rochelle montre le chemin, il est possible d'être au sommet sans avoir de milliardaire qui éponge les déficits annuellement à fonds perdu, mode de fonctionnement de Montpellier, du Racing ou du Stade Français... Il suffira probablement d'apporter un peu d'argent frais au capital avec quelques partenariats entreprises. Les options sont nombreuses !
Pour toutes ces raisons, il nous semble que Fabien Pelous et Ugo Mola ont toutes les cartes en main pour démarrer un nouveau cycle qui s'annonce pour les supporters riche en émotions et en joies sportives. Alors vivement la saison 2017/2018 et "allez Stade" !