Notice: Trying to access array offset on value of type null in /home/kaiakofrkz/captendance/include/fonctions.inc.php on line 242
Spleen et Idéal, réflexions sur l'équipe de France...
Quoi de mieux qu'un passage par la littérature et la poésie pour prendre de la hauteur sur la litanie des matches de l'équipe de France?
Et quelle meilleure compagnie que celle de Jacques Verdier, directeur du Midi Olympique, journal de référence de tous les rugbyphiles, pour en débattre?
Pour combiner rugby et belles lettres, notre esprit s'est efforcé de "s'envoler bien loin des ces matches morbides", matches où l'enjeu prend le pas sur le jeu, où l'intelligence situationnelle chère à Pierre Villepreux brille par son absence, où le passionné de rugby s'ennuie à mourir...
Spleen? Non! Il ne faut pas pour autant tomber dans la nostalgie du "tout était mieux avant". On ne reviendra pas à l'époque où le rugby était un sport amateur, dont Jacques Verdier dit "L'amateurisme est un luxe de riche. Le rugby le savait bien qui empruntait aux héroïnes stendhaliennes la faculté d'aimer sans retenue, mais non sans dissimulation...".
Idéal? Oui! Le rugby peut et doit continuer à nous faire rêver. Les All Blacks y arrivent bien! Ils ont su s'adapter á l'évolution considérable du jeu en vingt ans de professionalisme, tout en conservant leur marque de fabrique, la vitesse. Et avec cette capacité d'exécution, dans un tempo parfait, qui finit toujours par déstabiliser les défenses.
Alors pourquoi l'équipe de France ne nous ferait-elle pas rêver à nouveau? Malgré le bilan décevant, les dernières rencontres ennuyeuses, et le manque d'esprit d'initiative, ce rêve ne semble pas si éloigné.
Si on arrêtait ce mal bien français de la culpabilisation, qui fait que nous sommes un des peuples les plus pessimistes, alors même que tant d'autres nous admirent et nous envient? Si on arrêtait de croire qu'ailleurs c'est toujours mieux? Soyons fiers de nos racines rugbystiques, de notre tradition de pack conquérant et du fameux French Flair, et osons enfin prendre des risques sur le terrain!
Comme le dit Serge Blanco, "le rugby sans plaisir, cela ne peut pas marcher". Souhaitons donc que le XV de France soit joyeux d'entrer sur la pelouse samedi pour affronter les Gallois, et que l'envie de gagner prenne le pas sur la peur de perdre !