Le rythme, le temps et le motif. Une réflexion autour de ces thématiques sera présentée jusqu'au 17 avril à travers une exposition à La Fabrique, à Toulouse, intitulée « Cadences ».

3 salles. 3 ambiances. Compte à rebours, Subi Dura a Rudibus et Parenthèse. Ce voyage auditif, visuel et sensoriel à la fois est mené avec une cadence infernale, douce puis effrénée. En collaboration avec le philosophe François Chomarat, l’exposition toulousaine marque l’aboutissement d’une réflexion sur la symétrie et la dissymétrie. Elle réunit des œuvres marquantes, choisies par les étudiants en Master 2 « Métiers de l’art ».

Pia Camil, Espectular Telon V, 2013 collection les Abattoirs. © droits réservés ; Copyright Claire Dorn / Courtesy Galerie Sultana

On y découvre des mélanges de couleurs sur des toiles grâce à l’œuvre de Pia Camil et des motifs peints sur des tableaux. La toile de Julije Knifer par exemple est construite sur deux rythmes, celui du blanc et du noir, sur l’horizon et le vertical. Dans la première salle, c’est l’œuvre de Bernhard Rudiger qui évoque une ambiance oppressante par le son qu’elle émet. Puis la vidéo de Pierre Bismuth à l’étage, met en scène des passants à la sortie d’une bouche de métro et apaise les visiteurs. Une installation pour prendre du recul sur les actions inconscientes du quotidien. Au cœur du lieu d’exposition se trouvent deux univers : le Cube et le Tube. Tout est lié et a été pensé pour que le spectateur suive un fil conducteur. Le parcours oscille entre temps forts et temps de pauses.

Il aura fallu six mois au groupe d’étudiants pour construire ce projet mis en place par deux villes. Car en dehors de Toulouse, le musée de Cahors Henri-Martin expose lui aussi des œuvres du 13 mars au 30 décembre 2015. Un travail d'équipe donc avec un message hautement philosophie: Le titre Cadences, choisi par les étudiants, suggère qu’il ne faut pas s’arrêter à un terme, une conclusion, qu’il y a toujours un au-delà de la césure, un avenir pluriel qui nous attend dans la suite des temps. C’est aussi ce que montre cette exposition », confie François Chomorat, le philosophe qui a suivi le travail des M2.

L’invitation « Cadences » c’est la volonté d’apprivoiser le temps dans tous ses paradoxes. Marquer une parenthèse loin du tumulte quotidien et prendre le temps de penser au temps. Tel était le défi de l’étroite collaboration entre les étudiants, le musée des Abattoirs et le CIAM. Un voyage artistique de grande envergure qui invite à la réflexion.