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Margareth & Moi montre son Petit Théâtre de la Mode
Pendant la Fashion Week, à deux pas de la boutique Colette, temple de la branchitude des fashionistas par excellence, la maison parisienne Margareth & Moi a présenté sa collection du printemps prochain, aux acheteurs et à la presse. Depuis quelques saisons, les deux créateurs, Gildas et Victoria, développent une ligne qui a déjà attiré l’attention de professionnels de renom dont le grand magasin japonais Isetan, connu pour son exigence et son œil en matière de découverte de nouveaux talents.
Pour celles qui ne connaissent pas l’histoire du Petit Théâtre de la Mode, il s’agit de poupées pas plus hautes que les Barbies de nos jours, qui après la Seconde Guerre Mondiale, furent habillées par les couturiers parisiens dans des tenues miniatures pour voyager dans le monde et par là-même, promouvoir une mode parisienne qui renaissait à peine après des années très difficiles.
Inspirés par ces poupées en bois habillées par Dior et Balenciaga parmi d’autres, les deux créateurs parisiens se sont souvenus de certains détails exagérés sur ces petites figures qu’ils ont souhaité transposer à leur manière sur les pièces du printemps prochain.
La collection qui en résulte, est tout ce qu’on a envie d’avoir dans un vestiaire d’été : à commencer par la chemise blanche déclinée en plusieurs versions et même en robe, dans un coton dit Panama pour une sensation de fraîcheur exceptionnelle. Suivent ensuite les tops, travaillés en asymétrie ou portés comme une cape, garnis d’un volant vaporeux. Tout comme le manteau d’été ou les petites vestes ajustées, très Sixties, garnis de poches plaquées ou boutons XL, la ligne des épaules est étroite pour un maintien parfait et une assurance toute féminine. Comme le souligne Gildas, la manière dont se place le vêtement est essentielle. Et à voir les modèles de près, on y distingue clairement l’influence du maître de la coupe, à savoir Balenciaga, dont la rigueur et la précision dans la construction continuent de marquer les esprits. Sans chercher à s’en inspirer directement, Gildas et Victoria ont emprunté un autre élément cher à ce couturier : la forme légèrement arrondie du dos qui représente l’expression de la féminité par excellence selon eux. Unis, en noir, blanc, beige ou corail, ces vêtements pensés dans le moindre détail, d’une sobriété apparente, n’ont pas besoin de beaucoup d’accessoires pour être mis en scène, ce qui nous ramène une fois de plus au thème du théâtre, à l’origine de ces créations.
En dehors des vêtements très structurés, dignes d’un atelier tailleur en haute couture, la collection comprend également quelques pièces plus arty et créatives, à l’instar d’une robe en tissu peint, construite avec plusieurs panneaux pour un confort optimal. C’est juste la pièce idéale pour ne pas se sentir engoncée lors d’une journée d’été très chaude en ville. Inutile de dire qu’on a juste envie d’enfiler cette merveille avec une paire de sandales ultra-fines ou des sneakers pour bouger en toute liberté.
Le manteau en plusieurs couches de tissus aux couleurs différentes, est une autre invention qui mérite qu’on s’y attarde. Spectaculaire à regarder, d’une légèreté inouïe, c’est une pièce pour une femme qui aime s’amuser avec la mode, en adoptant joyeusement des créations avant-garde.
Dans leur désir de faire un vêtement qui, une fois enfilé, reste impeccablement posé, les créateurs de Margareth&Moi ont développé une ligne de pièces intemporelles. Plus qu’une série de silhouettes, ils ont à cœur de proposer des pièces pour collectionneurs que les clientes pourront trouver dans leur jolie boutique parisienne à deux pas de la rue Saint-Honoré, dans leur magasin à Lyon ou dans un de leurs point de vente à l’étranger. On regrette juste que l’été soit encore si loin.
Crédit photos : Tanguy de Montesson