Le Palais Galliera rend hommage à la mode des années 1950
L’exposition « Les Années 50 » qui se tient au Palais Galliera de Paris jusqu’au 2 novembre, est une déclaration d’amour à une époque où féminité rimait avec glamour. L’exposition retrace l’évolution de la mode de 1947 à 1957 à travers des pièces d’archives aussi précieuses que des bijoux. On y découvre avec une délicieuse nostalgie un vestiaire élégant et délicat où robes « d’après-midi » fleuries et « robes du soir » grandioses se disputent la vedette. Le fantôme de Dior et son esthétique New Look flottent dans chaque pièce : de nouvelles longueurs, de nouveaux volumes et surtout une nouvelle silhouette inédite et furieusement séduisante. Taille étranglée, épaules menues, hanches galbées et poitrine généreuse : la femme des années 50 incarne un nouvel idéal de féminité.
A gauche : veste et jupe Coco Chanel - A droite : Fourreau Jacques Fath collection AH 1949-50 (crédit photo Henry Clarke)
Pour l’occasion, le Palais Galliera ressuscite les plus grands talents de l’époque. On admire la rigueur légendaire dans la coupe chez Balenciaga, on s’amuse de l’excentricité de Schiaparelli et on s’émerveille devant l’avant-gardisme de mademoiselle Chanel. Ces magiciens de la couture ont contribué à faire de cette époque faite d’élégance et de beauté l’âge d’or de la Haute Couture.
Le coup de cœur de la rédaction va sans conteste à la robe du soir en tulle gris clair et foncé signée Christian Dior. Tout droit sortie d’un rêve, cette robe légère, à la sensualité parfaitement dosée et au tombé impeccable est émouvante. On retrouve entre ses plis aériens toute la maîtrise et la virtuosité de celui qui comprenait si bien les femmes de son temps.
Le style de l’époque personnifié par les sublimes et légendaires Grace Kelly ou Elisabeth Taylor, nous donne à ce jour une véritable leçon de glamour. Après tout, comme le dit Lilly Daché, modiste française installée à New-York dans les années 50, « le glamour est ce qui motive un homme à demander le numéro d’une femme, il est aussi ce qui incite une femme à demander à une autre le numéro de son couturier ».