L'histoire rugbystique se répète en finale pour Clermont - et c'est beaucoup moins drôle pour les supporters de la fameuse "Yellow Army", que les aventures d'Astérix et du bouclier arverne : le bouclier de Brennus semble se refuser aux Auvergnats!

Il faut toutefois souligner que les Jaunes et Bleus ont abordé cette finale en étant privés de trois de leurs plus brillants éléments des lignes arrières : Davies, Fofana et Nakaitaci. Même si les remplaçants sont de qualité, il est probable que l'absence des titulaires a joué dans la difficulté de Clermont à trouver des solutions aux problèmes posés par la défense parisienne.

Mais ce qui est le plus rageant pour les Auvergnats qui ont connu leur onzième défaite en finale (pour une seule victoire, en 2010), c'est le sentiment de ne pas avoir donné le meilleur d'eux-mêmes et ce à plusieurs niveaux :
- trop d'indiscipline, 15 pénalités concédées contre 10 à Paris
- trop de ballons perdus, sur des en-avants mais aussi dans des mauls ou des rucks
- une faillite des buteurs, avec 9 points plutôt faciles égarés par Parra et James.

Et malgré plus de franchissements, les Clermontois ne sont pas arrivés à jouer dans la continuité, en partie du fait d'une héroïque défense parisienne lors de la nette domination des Jaunards en deuxième mi-temps.

Avec cette défense, signe d'une équipe à la solidarité sans failles, avec un plan de jeu simple et efficace, avec une équipe soudée entre l'expérience des anciens et l'enthousiasme des jeunes issus du centre de formation, le Stade Français a mérité sa victoire. Et il est appréciable que son président, Thomas Savare, chef d'entreprise reconnu, communique avec une modération et un humour bien dans l'esprit rugby. Ce n'est pas le cas de tous les présidents.

Terminons par une nouvelle qui nous fait plaisir : le maire de Toulouse va proposer au conseil municipal qu'une place de la ville porte le nom de Guy Novès. Un hommage bien mérité pour un homme d'exception qui a tant donné pour la Ville Rose.