A Toulouse, Le Marathon des Mots a de nouveau marqué les esprits cette année en mettant en avant une région du monde, source de conflits, mais pourtant si riche intellectuellement, nous interrogeant sur l’idée même de liberté.

 
A gauche : Ariane Ascaride au Théâtre du Capitole © Gilles Vidal • A droite : Pierre Santini lisant les lettres d’Emile Zola à la Chapelle des Carmélites © Gilles Vidal

Fondé en 2005 par Olivier Poivre d’Arvor et Olivier Gluzman, le Marathon des mots est, depuis la première édition, un lieu de rendez-vous pour de prestigieux acteurs de la littérature contemporaine au sein d’une programmation d’une durée de 4 jours.

Le festival, au cœur de Toulouse et de Midi-Pyrénées, attire chaque année en moyenne 100. 000 spectateurs. En 2008, Serge Roué et Dalia Hassan ont succédé aux deux précédents directeurs en entraînant avec eux un changement majeur : depuis cette date, chaque édition a pour vocation de mettre une ville, un pays, un territoire du Sud en avant, pour promouvoir la richesse culturelle contemporaine.

En effet, le Marathon des mots a invité en 2008 Alger et l’Algérie, en 2009 Alexandrie et le Caire, en 2010 l’Afrique et l’Afrique du Sud, en 2011 les pays du Printemps Arabe, en 2012 l’Italie et, en 2013 Buenos Aires.

L’objectif consiste toujours à valoriser la profession d’éditeur, de favoriser les liens et échanges avec le cinéma, les arts de la scène ou encore la chanson, et de soutenir le développement des auteurs. Au programme de ce festival, figurent des lectures par de grands comédiens, des forums et des rencontres avec des auteurs et des éditeurs, en partenariat avec des librairies indépendantes, des spectacles, conçus en collaboration avec les acteurs culturels de Toulouse Métropole et de la région Midi-Pyrénées.

   A gauche : une rencotre dans la cour de la librairie Floury Frère avec Alban Bensa et Joseph Goromido © Gilles Vidal • A droite : Amin Maalouf au Cloître des Jacobins © Gilles Vidal

Cette année a eu lieu la 10^ème édition du Marathon des Mots, valorisant des écrivains, des essayistes et des poètes pour une large réflexion sur le monde et son état actuel. Une situation mondiale compliquée, créant de nouveaux enjeux, et remettant en cause l’idée même de Liberté. l’accent a été mis sur le Liban et la Syrie, pour des échanges vivants, tant la situation politique, culturelle et religieuse de cette région du monde est source de tensions et de contradictions. Une manière d’entrevoir aussi une lueur d’espoir pour l’avenir de ces régions. Les écrivains du Moyen-Orient nous montrent à quel point la liberté est fragile et non acquise et qu’il s’agit de protéger chaque jour d’avantage pour le bon développement de l’Homme et de son Histoire.

Le festival a ainsi pu accueillir de grandes figures de la littérature comme Amin Maalouf, Diane Mazloum ou encore Rosa Yassin Hassan, pour comprendre les enjeux de la culture arabe et sa pluralité si passionnantes, que le monde occidental se doit de soutenir et de préserver.