C'est sans doute le plus vieux des commentaires rugbystisques, et même probablement tous sports collectifs confondus!

Face à Grenoble, Toulouse a dominé en occupation, en possession, en conquête, a fait beaucoup plus de passes et de franchissements, a obtenu 18 pénalités pour n'en concéder que 10, a joué 20 minutes en supériorité numérique...et a perdu 25-22, sur une pénalité marquée à la dernière minute par l'ouvreur grenoblois.

Que s'est-il passé? Comme toujours dans cette configuration, un manque de réalisme et d'efficacité dans le camps des vaincus: 4 pénalités ratées, soit 12 points, dont 6 points en position facile perdus pour les Rouge et Noir. Et une réussite quasi-parfaite pour les Grenoblois qui ont su scorer sur chacune de leurs occasions.

En allant plus loin dans l'analyse, force est de constater que les Toulousains ont donné des points trop facilement, avec des fautes au sol dans des situations où ils n'étaient nullement en danger, permettant ainsi à Grenoble de recoller au score en deuxième mi-temps. Le Stade a aussi manqué de capacité d'adaptation : la pluie qui tombait sur Ernest Wallon rendait le ballon glissant et les sorties lentes.  Il aurait été plus judicieux, lorsque les Toulousains étaient dans leur camp, de ne pas tout jouer à la main, et de privilégier le jeu au pied d'occupation,

Enfin, Dusautoir, Maestri et Huget avaient été mis au repos après la tournée de novembre des Bleus, Mc Alister et Harinordoquy ont du déclarer forfait, ce sont autant de cadres importants qui ont manqué à l'appel...

Place maintenant à la Coupe d'Europe pour deux weekend consécutifs. Toulouse va rencontrer l'autre leader de la poule, Glasgow, deux confrontations qui seront décisives pour la première place synonyme de qualification: il va falloir metttre le bleu de chauffe!