Capféminin a profité de la venue du chanteur à la Dynamo pour lui poser quelques questions sur son nouvel album, Les Inséparables, dans les bacs le 24 octobre.

 Comment est né cet album ?

J'ai commencé à composer et à écrire l'été dernier, pas longtemps après la naissance de mon fils. J'avais donc plein de choses à dire, c'était aussi simple que ça. Et surtout, cela faisait un petit bout que j'avais pas fait d'album pour le public. Jusqu'à maintenant j'ai fait des choses qui étaient plus pour mon plaisir personnel, avec l'album en anglais par exemple, c'était pour mon épanouissement personnel. La paternité m'a apaisé, cela m'a donné envie de retrouver le Monde, de proposer quelque chose de nouveau à mon public. J'avais besoin de créer encore une fois.

De quoi parle t-il ?

Il y a toujours un petit peu mon thème de prédilection : l'espoir. Ce qui m'inspire le plus à la fin de chaque histoire que je raconte, à la fin de chaque petit récit c'est de conclure en lumière même en parlant de choses très dramatiques. Un truc qui se boucle en noirceur, qui finit un peu glauque j'ai du mal à le défendre, ce n'est pas dans ma nature. Mon album s'intitule, Les Inséparables, il y est beaucoup question d'unité identitaire mais aussi de paternité, d'amour... Je parle des inséparables, et en particulier de la résistance à la séparation, ça a été un petit peu un idéal moteur pour cet album. Je trouve que la question de la séparation touche ma génération car on est tous séparés et on ne se retrouve plus, on ne sait plus qui est quoi et pourquoi on devrait se séparer et choisir son camp.

 Y aura t-il des surprises sur cet album ?

 Oui ! Il y a des collaborations avec La Fouine et Soprano. C'était une envie refoulée depuis longtemps parce que j'ai grandi avec le hip hop et le rnb américains donc ce genre de duos c'est monnaie courante. Et je ne m'étais jamais donné le droit de le faire, jusqu'à ce que le groupe TLF m'approche pour le titre Le Meilleur du Monde que je me suis éclaté à faire. Le titre a marché et a plu à mon public, cela m'a donc donné une approbation pour la suite. J'ai donc approché deux rappeurs dont j'aime beaucoup le travail : Soprano dont je suis fan depuis les Psy4 de la rime, et La Fouine que j'ai découvert il y a des années, et dont j'ai suivi la carrière pendant que je construisais la mienne et qui a un vrai « flow » et un regard vers ce qui se passe aux Etats Unis donc c'était cohérent, j'avais envie de le faire, donc je me suis permis et ça s'est fait spontanément .

Question bonus : Quelle chanson auriez-vous aimé composer ?

 Il doit y en avoir plusieurs mais A change is gonna come de Sam Cook est ma préférée et celle que donne toujours en exemple car elle est d'une sagesse immense. Car la où la plupart des noirs américains étaient dans une grande colère unidirectionnelle, lui a réussi à voir les deux cotés des choses et je trouve ça génial et très courageux pour son époque.