Cette métaphore culinaire peut paraître surprenante, tant elle est peu usitée dans les chroniques rugbystiques. Al dente se dit d'un aliment cuit mais toujours croquant, ferme sous la dent.

Ce terme est principalement utilisé pour la cuisson des pâtes, plat emblématique de l'Italie, mais peut aussi s'appliquer aux légumes : ce type de cuisson permet d'en préserver la couleur et la saveur.

C'est bien al dente qui vient à l'esprit pour qualifier le début de 2ème mi-temps de ce France-Italie. La première avait été soporifique et brouillonne, meublée simplement de coups de pied de pénalités permettant aux Français de mener sur le score étriqué de 9-3. Mais, voilà les Italiens étaient un peu cuits, au point d'encaisser au retour sur la pelouse 3 essais en 10 minutes : le premier par la puissance de Picamoles, le deuxième par la vivacité de Fofana, le troisième suite à une interception de Fofana magnifiquement conclue par Hugo Bonneval (cf.notre chronique quelle famille!), après un relais décisif d'Huget.

Al dente, les Italiens restaient fermes sous la dent pour une fin de match combative, où le viril l'a brièvement emporté sur le correct (2 cartons rouges), avec un score final de 30-10.

Seule la victoire est belle,et de plus elle permet au XV de France de travailler en confiance. Mais il faudra hisser le niveau de jeu pour aller s'imposer chez les Gallois le 21 Février.

Pour les résultats du doublon en Top 14, l'auteur de ces lignes partage et la colère de Bouscatel et la tristesse de Novès. Principal fournisseur de l'équipe nationale, le Stade Toulousain est très injustement pénalisé. Mais malgré toutes ces difficultés qui nous sont imposées, je crois dans les vertus du collectif Rouge et Noir face à l'adversité, et j'ai ferme  espoir de bonnes surprises à venir...