Battu sur le fil 27-26 par des Montpellierains accrocheurs, Toulouse abandonne la première place de la poule à Bath, et manque d'un cheveu la dernière place qualificative au titre des meilleurs seconds.

S'ils n'avaient pas perdu, à cinq minutes de la fin, le bonus défensif contre Bath la semaine dernière, les Toulousains auraient été qualifiés à la place de Saracens, et auraient joué leur quart de finale européen...à Paris, contre le Racing!

Mais avec des si, on mettrait le rugby en bouteille. Et force est de constater que les Rouge et Noir n'ont pas mérité de gagner ce match. Trop d'erreurs, une fois de plus, de ballons perdus au contact, qui ne permettent pas d'enchaîner, malgré de belles intentions offensives. Deux plaquages manqués, et ce sont deux essais encaissés en quatre minutes qui marquèrent le tournant du match. Alors que le Stade menait 20-9 à la cinquantième et semblait s'être mis à l'abri, Montpellier reprenait le score 21-20. Ensuite, à une pénalité de Toulouse répondait une autre de Montpellier, 21-23, 24-23, 24-26, 27-26; cinq dernières minutes étouffantes, et le Stade échouait sur le fil. Les deux pénalités manquées par Mc Alister en début de match, en position relativement facile, pesaient lourd dans le décompte final...

"Si loin, si proche" disait Nyanga, et on ne peut que lui donner raison. Si proche, le Stade aurait très bien pu gagner ce match. Si loin, la multiplication des petites fautes, en-avants, ballons perdus au contact, empêchent de jouer dans la continuité et de déstabiliser les défenses adverses. Les touches manquées, les conquêtes approximatives, les plaquages approximatifs remettent souvent les Rouge et Noir sur la défensive.

Toulouse va devoir maintenant se reconcentrer sur le Championnat, où il a besoin de marquer des points à l'extérieur pour rentrer dans le Top 6. Avec, dès samedi, un match à Castres, qui a un besoin vital de victoire pour sortir de la zone rouge. Et notre question semble légitime au vu de ce bilan: le Stade saura-t-il transformer ce défi en opportunité?