Marseille, Strasbourg puis Montpellier ont vu certains de leurs cinémas retirer de leurs programmations le film à frissons Annabelle, sorti sur nos écrans le 8 octobre, pour cause de débordements durant les projections. En tête du box office, devant les très attendus Gone Girl et Mommy, il semblerait que la poupée diabolique de John Leonetti, réalisateur du film, fut parvenue à en épouvanter plus d’un. Alors que vaut réellement le film d’horreur source de tensions dans plusieurs salles nationales ? 

John et Mia sont un couple heureux, sans histoires, vivant dans banlieue d’apparence tranquille en attendant l’arrivée très prochaine de leur bébé. John offre à son épouse visiblement passionnée de poupées, un modèle très rare : une jolie poupée rousse vêtue d’une robe blanche immaculée. Très vite, les difficultés commencent…

Démons, maisons hantées et poupée mal intentionnée, Annabelle est un mélange confus de clichés d’épouvante qui sonnent plus faux les uns que les autres. A la clef ni frissons ni sursauts, le film qui manque cruellement de suspense est d’une lenteur insoutenable et se résume à une porte qui claque, un ascenseur qui tombe en panne et le rictus grimaçant d’un personnage de porcelaine. Une bande-son de violons grinçants peu originale et des protagonistes manquant de justesse et de crédibilité ne parviennent pas à sauver un scénario décousu et inabouti dont la conclusion est comiquement ridicule. On quitte la séance consterné par la pauvresse de ce film d’horreur bas-de-gamme, fade et très peu efficace.

Après avoir échauffé quelques esprits dans certaines de nos villes, Annabelle sera sans nul doute très vite oublié.