« L'idée que ma vie est un conte de fées est déjà en soi un conte de fées ». Cette phrase de Grace Kelly qui inaugure le film nous annonce la couleur, nous allons assister à un conte de fées. Et la mécanique d’un conte de fées est binaire : une héroïne doit affronter des personnes malveillantes et passer des moments sombres avant de vivre heureux et avoir beaucoup d’enfants. Malheureusement, dans le film Grace de Monaco, tout est aussi binaire.

Le festival de Cannes s’est ouvert hier avec le biopic Grace de Monaco, un film consacré à l’actrice américaine Grace Kelly. Véritable icône du cinéma, l’actrice oscarisée était l’actrice de référence pour le Hollywood d’Alfred Hitchcock dont le personnage est d’ailleurs présent dans le film d’Olivier Dahan.

Si les noms de Grace Kelly et Monaco pouvaient nous laisser penser à un film très glamour, ce n'est finalement que peu le cas. On tombe même vite dans le film politique, étonnant quand on sait que cela représente seulement une année de la vie du couple princier. Le réalisateur a en effet pris l’option de se concentrer sur l’année 1962 et le conflit qui à l’époque opposait la France et la principauté, le président De Gaulle voulant imposer les résidents monégasques, ce à quoi le Prince Rainier III était opposé.

Très loin de la qualité de son film La Môme, Olivier Dahan ne parvient pas à se mettre au niveau son précédent chef-d’œuvre. Il en est de même pour Nicole Kidman, pas aussi sublime que Marion Cotillard qui avait signé une performance époustouflante et bouleversante dans le biopic d’Edith Piaf.

Si vous souhaitez découvrir la vie de Grace Kelly, vous pourrez lire la biographie de Jeffrey Robinson Princesse Grace, qui vient d’être édité le 30 avril dernier aux Editions Michel Lafon avec une préface de Nicole Kidman.